dimanche 22 novembre 2009

É-c-o-q-u-a-r-t-i-e-r-s---t-r-o-n-ç-o-n-n-é-s

Deux articles intéressants et deux citations éclairantes faisant écho au récent Palmarès de l'appel à projets ÉcoQuartier 2009, saucissonné en diverses catégories pour contenter un maximum de participants :

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Catherine Charlot-Valdieu et Philippe Outrequin, Le Moniteur, 10/11/2009
"Tronçonner l'appel à projets par thèmes et surtout identifier des lauréats pour chacun des thèmes (comme ceci a été fait également récemment par l'ANRU) revient à nier le caractère transversal de toute démarche de développement durable, a fortiori quand ces thèmes appartiennent quasi exclusivement au pilier environnemental."


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Catherine Charlot-Valdieu et Philippe Outrequin, Le Moniteur, 24/11/2009
"Le risque est que tout nouveau projet d'aménagement soit baptisé écoquartier."

samedi 14 novembre 2009

Royan, LA ville des années cinquante

Royan, 18 202 habitants (en 2006), largement détruite pendant la deuxième guerre mondiale, est souvent désignée comme la ville la plus représentative du style des années 1950 en France.

En effet, la ville offre un véritable panel des tendances architecturales de l'époque ; sa spécificité réside dans son caractère balnéaire (avec beaucoup de villas) et dans l'influence notable de l'architecture brésilienne sur les architectes ayant participé à sa reconstruction. A ne pas manquer donc si vous passez dans la région, ça vaut vraiment le détour.

Pour plus d'infos sur le Royan des années 1950, voir notamment Wikipédia, et d'autres sites :
http://www.royan.bernezac.com/architecture.htm,
http://boomer-cafe.net/version2/index.php/Architecture-des-annees-50/Royan-l-invention-d-une-ville.html
(et pleins d'autres sites avec vos moteurs de recherche favoris).

Je vous conseille le livre d'Antoine-Marie Préaut (Guide architectural Royan 50, Bonne Anse, 266 pages, Vaux-sur-Mer, 2006) qui recense de très nombreux édifices, du plus célèbre au plus discret.

Voir également cette base de données participative, où j'ai rentré et illustré beaucoup de fiches de bâtiments royannais (en me basant notamment sur le livre d'Antoine-Marie Préaut).


Un petit panel, pour vous donner envie :




lundi 2 novembre 2009

Rouen : à la reconquête des rives de Seine

Lancée à la fin des années quatre-vingt-dix, l'opération Seine-Ouest vise à reconquérir les bords de Seine, notamment dans le secteur situé entre le pont Guillaume le Conquérant et le nouveau pont Gustave Flaubert.


Localisation des emprises des différents secteurs et bâtiments évoqués.


Ce projet s'appuie sur quelques caractéristiques majeures.

Premièrement, plusieurs sous-secteurs opérationnels ont été dégagés : la ZAC Luciline et l'Espace des Marégraphes sur la rive droite ; l'(éco)quartier Flaubert en rive gauche.

Deuxièmement, de grands équipements accompagnent et structurent l'opération. Le pont autoroutier Gustave Flaubert et le centre commercial Docks 76 sont déjà construits ; le palais des Sports et la salle des musiques actuelles (Agglo 106) vont suivre prochainement (ils sont en cours de construction).

Troisièmement, une large place est faite à la réhabilitation et à la réutilisation du patrimoine portuaire. Sur l'espace des Marégraphes, de multiples activités prennent place dans les anciens hangars ; un des marégraphes a par ailleurs été restauré. Le centre commercial Docks 76 s'appuie pour partie sur la réhabilitation de la halle Agrivin (datant du début du XXe siècle) et de l'entrepôt de la Compagnie des Docks (1957). La salle des musiques actuelles va s'installer dans un ancien hangar portuaire, auprès duquel deux grues (dénommées "Grues Picasso") ont été déplacées, comme pour rappeler l'ancienne activité.


Même si le traitement de l'espace public est assez qualitatif sur les parties déjà réaménagées (rive droite), le défi majeur qui reste à accomplir est la liaison entre les différents secteurs et, au-delà, avec le reste de la ville.

Dans cette optique, le traitement encore très routier du quai de Bois-Guilbert (possédant quatre voies de circulation automobile) et de l'échangeur au pied du pont Flaubert ne semblent pas présenter toutes les garanties de réussite.

De plus, la voie ferrée qui longe le quai de Bois-Guilbert, bien que très peu utilisée, constitue un obstacle quasi infranchissable qui isole l'espace des Marégraphes - et donc l'accès à la Seine - du reste de la ville.

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Quelques photos :

- Espace des Marégraphes :

Le hangar A et l'espace des Marégraphes vus depuis le pont Guillaume le Conquérant



Le hangar B avec le marégraphe à droite



Vue du quai au niveau du hangar C



Le hangar E


- Pont Gustave Flaubert :


- Futur Agglo 106 et grues Picasso :